Lâcher prise et accepter l’impermanence

Lâcher prise, c’est “laisser aller ce qu’on tient avec force”. Si aujourd’hui ce concept “à la mode” est devenu synonyme de zen et de méditation, il est fort dommage de l’associer à une simple méthode de relaxation ! En réalité, le lâcher-prise s’oppose aux idées de contrôle et/ou de perfection. En effet, on souhaite tous plus ou moins avoir le contrôle sur notre travail, notre vie personnelle, nos émotions… Voire parfois les uns et les autres. Et nous aimerions aussi avoir le contrôle sur les événements qui, justement, sont… Hors de notre contrôle ! Et si nous acceptions de lâcher prise et d’accueillir l’impermanence ?

L’impermanence, c’est quoi ?

L ‘impermanence, comme son nom l’indique, est ce qui n’est pas permanent. La fleur est un parfait symbole de l’impermanence, elle symbolise l’épanouissement et le dépérissement : épanouie aujourd’hui, fanée demain, elle laissera sa place à un fruit… Ou pas. Dans la vie, rien ne demeure, rien ne dure, tout évolue et change.

La pensée bouddhiste suggère donc de vivre et d’évoluer sans s’attacher aux choses. En effet, dans le bouddhisme, c’est l’attachement aux choses éphémères qui créent la souffrance ou l’insatisfaction.

Le sentiment de ne pas pouvoir contrôler ou maintenir la situation cause inquiétude, mal-être, désillusion, colère…
L’Humain a besoin de la sécurité de vivre dans un mon stable et rassurant, ce qui est une illusion car le monde est en perpétuel changement. Nous devons donc accepter l’impermanence, pour se faire petit à petit à l’idée et lâcher prise.

De même, dans nos vies, de nombreux événements sont hors de contrôle : perte d’un être cher, séparation, perte d’un emploi, agressions… Et nous n’avons alors d’autre choix que celui de faire face. Comment alors voir ce qui est contrôlable et ce qui ne l’est pas ?

Lâcher prise pour accepter l’impermanence

La première chose à savoir est que nous pouvons nous contrôler nous-mêmes, et c’est déjà beaucoup ! L’élément essentiel pour lâcher prise est donc la confiance en soi (en nos capacités, en nos buts…). En ayant confiance en soi, on se sent en effet en contrôle de nos moyens, ce qui nous permet de lâcher prise.

Une personne qui utiliserait toujours les mêmes moyens pour arriver à ses fins, même sans succès, ne lâche pas prise. Pourtant, il est souvent plus simple de laisser les choses aller et de prendre le temps pour trouver de nouvelles perspectives. S’entêter dans une solution stérile ne fait en effet qu’augmenter la souffrance, baisser la confiance en soi et en ses propres choix.

Comment lâchez prise ?

Nous réagissons la plupart du temps sur le coup d’une émotion. Comment ne pas laisser notre colère nous envahir, lorsque nous sommes au travail, dans les bouchons et/ou toute autre situation stressante ? Tout simplement en s’exerçant à lâcher prise, dès que cela s’avère possible et vital.

Le lâcher-prise peut être confondu avec le désengagement d’une personne face à une situation. Pourtant, le lâcher prise n’est pas un manque d’engagement ou d’implication. C’est simplement laisser aller les événements sur lesquels nous n’avons aucun contrôle.

Le lâcher-prise a souvent en effet comme contraire, le contrôle. Les émotions telles que la colère, le ressentiment, le stress, ou encore la jalousie viennent souvent d’un besoin de contrôler à tout prix les choses, les événements, voir parfois autrui.

L’impermanence (Anitya en sanscrit), est d’après le bouddhisme, une des trois caractéristiques de toute chose, avec l’Anatman (absence de soi) et le Duhka (la souffrance). Selon Gautama Bouddha, l’impermanence s’avère la cause de la souffrance (Dukkha) car ce qui est impermanent n’est pas satisfaisant.

Vous pensez souvent à votre futur ou à votre passé ? Vous placez la barre très haut pour réussir un objectif que vous vous êtes fixé ? En plus d’être usant psychologiquement, vous vous faites souffrir en vous installant dans une spirale négative… Et c’est complètement humain ! La société dans laquelle nous vivons favorise grandement ce type de comportement.

Quelques astuces pour lâcher prise :

• La méditation et/ou la sophrologie.
• La parole : vider son sac auprès d’un ami ou d’un professionnel de santé.
• Se faire confiance et donc faire confiance à autrui, savoir se reposer sur un tiers, oser demander de l’aide si nécessaire et savoir dire Non.
• Se faire du bien : danser, chanter, rire…
• Instaurer un mot ou un signal d’alerte lorsque la négativité prend le dessus.
• La diffusion d’huiles essentielles ou encore les fleurs de Bach.

Et puis, qu’on se le dise, plus on essaye de contrôler moins ça fonctionne, les choses se passeront de toute façon comme elles doivent se passer. Alors, autant se laisser aller, c’est quand même beaucoup moins douloureux de se laisser porter que de lutter contre les vagues. 🙂

Et vous, êtes-vous adepte du lâcher prise ? Quelles sont vos techniques pour y parvenir ?

Claire C.

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