Le guide upcycling du semis intérieur

Voici l’hiver qui pointe le bout de son nez, vous pensiez rester sous votre plaid tout l’hiver ?! Et bien non ! C’est THE moment pour commencer à travailler son potager avec les semis.

Et cerise sur le gâteau, je vais vous expliquer comment faire du semis en mode upcycling, ceci est bon pour l’environnement, mais aussi pour le portefeuille.

Pour ceux qui ne le savent pas, l’upcycling veut dire que l’on valorise des produits usagés en leur donnant une nouvelle vie plus qualitative.

Je vous propose de suivre le guide !

Premier conseil, le choix du matériel et des contenants en mode upcycling

Notre credo est : “Moins on achète de plastique et mieux c’est !” Ceci dit, il peut malheureusement nous arriver d’en acheter, alors, à nous de le valoriser ! (on upcycling quoi)

On peut donc utiliser : 

• Pot de yaourt
• Pot de récup de précédent jardinage (les petits godets)
• Fond de bouteille de lait ou d’eau (jus de fruit aussi)
• Barquette plastique de tomate cerise, fraise ou de champignon
• Barquette de viennoiserie

Il faut bien faire attention à nettoyer ces contenants plastiques pour éviter les bactéries et les maladies. Une fois nettoyés, vous pouvez percer des trous au fond.

L’avantage de ces emballages plastiques, c’est qu’ils sont réutilisables sur plusieurs années, d’autant plus que l’on peut écrire dessus le nom du semis ainsi que sa date.

Avant de repiquer vos plantules dans des pots (upcyclé) individuels, on peut semer dans des alvéoles, comme avec des boites d’œufs !

Elles sont idéales pour les démarrages car la levée des premières feuilles est rapide, puis elles peuvent permettre un repiquage directement avec le contenant, car ce dernier est biodégradable. Cela évite aussi d’abîmer le tout jeune plant pendant cette étape cruciale.

Il est mieux d’éviter par contre les rouleaux de papier WC, les papiers kraft ou autres contenants en carton fin. Le taux d’humidité qu’il faut conserver sur le semis n’est pas compatible avec ces matériaux. On peut néanmoins les utiliser au compost !

Ensuite, il nous faut du terreau pour semis, du compost fin, et éventuellement des étiquettes pour noter les noms et les dates de semis. Il est bien aussi de s’équiper d’un vaporisateur pour humidifier vos semis, en achat ou en mode upcycling aussi pour ce dernier ! (le spray du lavage des vitres est tout aussi parfait)

LESVERTSMOUTONS

Vaporisateur pour les plantes. Le "Céra'Pschitt"

Deuxième conseil ! Ok, mais on sème quoi ?!

On sème des graines de qualité, que l’on a récolté soi-même ou alors chiner sur Internet.

Néanmoins, toutes les semences ne sont pas faites pour être semées en intérieur.

Vous pouvez donc semer sans problème en intérieur : aubergine, basilic, brocoli, oignon, poireau, poivron, piment, tomate, melon, courgette, laitue.

Plus ces légumes seront semés tôt, et plus il faudra les mettre tôt en pleine terre, mieux vaut attendre février/mars (en fonction de votre climat) avant de commencer les semis.

Prenons l’exemple de la tomate : 

• Semis en mars, dans une boite d’œuf en intérieur et proche d’une fenêtre bien exposée au soleil.
• Au bout d’une semaine, le cotylédon possède déjà 2 feuilles, à ce moment, il faut ne conserver qu’un seul plant par alvéole.
• On transplante les plants lorsqu’ils ont cinq à six feuilles dans des pots individuels, en faisant très attention car ils sont fragiles. Il est aussi intéressant de rempoter le jeune plant de tomates dans des contenants de plus en plus grands pour qu’il puisse faire ses racines.
• En avril, on expose nos plants aux conditions extérieures, on les sorts pendant les belles journées, et on les rentre à l’abri le soir.
• “En mai fait ce qu’il te plaît”, après le passage des célèbres Saints de Glace, il est maintenant possible de planter vos jeunes plants en terre (ou en jardinières sur le balcon).

A chaque plante, sa préférence quant aux périodes de semis, l’erreur du débutant est de semer trop tôt ! Veillez à bien respecter les consignes de dates présentes sur les sachets de graine. Ou bien, vous pouvez vous procurer des bons livres spécialisés sur les semis.

Troisième et dernier conseil. Comment on fait !?

C’est tellement simple !

• Découpez votre boîte d’œuf pour ne conserver que la partie alvéolée. Faites des petits trous au fond de celle-ci et posez-la sur un plateau.
• Remplissez vos alvéoles de terreau spécial semis, et éventuellement, vous pouvez mettre du compost très fin en complément du terreau.
• Semez une à trois graines par alvéoles en les espaçant bien, puis recouvrez d’un peu de terreau (quelques millimètres).
• Veillez à garder votre terreau suffisamment humide en le vaporisant régulièrement, vous pouvez poser une plaque en verre dessus ou bien mettre des petits pots de yaourt en verre retourné au-dessus pour faire un effet mini serre.
• Installez bien vos alvéoles devant une fenêtre exposée au soleil et idéalement loin d’un radiateur.
• Lorsque vos plantules ont bien levé, vous pouvez les repiquer dans des godets individuels (attention, elles sont très fragiles !). C’est à ce moment que vous pouvez utiliser les pots de yaourt et autres contenant en plastique uplcyclé.
  Prévoir des soucoupes comme des couvercles de pots de confiture lors des arrosages.
• Pour fortifier vos plants pendant tout le processus de levage, vous pouvez utiliser le spray pour semis et bouture ou autre purin d’orties.
• Attention, lorsque vos jeunes plantules se ramollissent, c’est le signe d’un manque de lumière. Faire aussi attention que la terre ne sèche pas, mais sans l’inonder non plus.

Vous voilà maintenant prêt pour faire vos semis Do It Yourself ! Je vous souhaite une belle réussite.
Après cela, vous verrez comme c’est sympa et ludique comme activité. Idéal avec des enfants 😉