Le pancréas ! Organe mystère…  

Le pancréas

On sait qu’il existe, mais qui est-il, où est-il, que fait-il ?

Il se situe vers le côté gauche de l’abdomen, entre l’estomac et les premières lombaires. Ayant la forme d’une feuille de 15 cm de long, il dépose sa tête dans l’anse du duodénum (début de l’intestin grêle), et s’étend jusque sur la rate.

C’est un organe mixte car il est composé de deux types de tissu glandulaire, il est à la fois glande exocrine et glande endocrine.

  • une glande exocrine, c’est à dire qui sécrète une substance à l’extérieur de l’organisme (sur la peau ou dans un organe digestif creux) par l’intermédiaire d’un canal. Le pancréas sécrète un suc digestif qui, déversé dans le canal pancréatique, rejoint le canal cholédoque (venant du foie) pour se jeter dans le duodénum. Ce suc pancréatique contient des enzymes digestives nécessaires pour compléter la digestion des glucides, des lipides et des protéines, ainsi que du bicarbonate de sodium permettant de neutraliser, au sortir de l’estomac, l’acidité du bol alimentaire. Ces enzymes deviendront opérantes à l’entrée dans l’intestin grêle.
  • une glande endocrine, déverse ses sécrétions directement dans le sang, ce sont les hormones. Le pancréas contient de petits amas de cellules, disséminés, on les appelle les îlots de Langerhans, il y en a 3 types, qui produisent trois hormones dont le rôle est de gérer l’utilisation du sucre par l’organisme :
  1. L’insuline assure le maintien du sucre dans le sang, elle permet aux cellules de l’utiliser comme source d’énergie. Elle est hypoglycémiante.
  2. Le glucagon permet d’éviter les trop grosses baisses de sucre dans le sang, le foie libère des réserves de glycogène, si besoin. Elle est hyperglycémiante.
  3. La somatostatine inhibe la production d’hormones en fonction des besoins de l’organisme, elle régule.

Vous comprendrez grâce à ce schéma, l’emplacement du pancréas dans notre abdomen, (en beige), tête, corps, queue, et les différents canaux

Ses ennemis ?

Ils proviennent pour beaucoup de notre mode de vie.

Vous pensez à l’alimentation ? Bingo ! 

Les sucres rapides

Bien-sûr, l’industrie du sucre nous a donné de mauvaises habitudes : petits déjeuners trop sucrés, sodas, alimentation transformée nous proposant quantité de desserts, confiseries, biscuits… sans parler des sucres cachés dans tous les plats préparés.

Ces sucres rapides provoquent à l’ingestion une brusque montée de la glycémie, entraînant une réaction brutale du pancréas : pic d’insuline pour gérer. Il s’ensuit une descente rapide du glucose sanguin… puis, souvent, hypoglycémie, vertiges, mal-être…

Les céréales raffinées 

Les céréales contiennent des amidons, qui sont des chaînes de glucides. Quand les céréales sont raffinées, c’est à dire réduites en farine blanche (débarrassées de leurs enveloppes, et ainsi de leurs fibres et minéraux), le glucose qu’elles contiennent, passe très rapidement dans le sang. Ainsi, pâtisseries, pizzas, pâtes (surtout trop cuites), viennoiseries, etc. sont gérées comme des sucres rapides.

Les naturopathes recommandent de consommer des céréales complètes, de diminuer les proportions et de les préparer de façon à en conserver le maximum de nutriments, afin de les consommer comme des sucres lents.

La mastication négligée

La mastication permet d’associer aux aliments glucidiques, directement dans la bouche, des enzymes, contenues dans la salive. Ce sont des amylases, et elles vont pré-digérer les glucides. Ainsi, plus la mastication est longue, plus l’insalivation allège le travail du pancréas. Et moins l’acidité buccale est élevée (sucres rapides, vinaigre…) mieux ces enzymes travaillent. Attention aux tartines de confiture du petit dèj !

L’assimilation des sucres mal gérée, à cause de repas trop rapides, devient chronique et entraîne un besoin de plus de sucre et cercle infernal ! Souvent une dépendance s’installe, comme à une drogue… Il s’ensuit, surpoids, obésité, diabète de type 2, déséquilibre de la flore, candidose, stéatose, insuffisance rénale, hypertension, anxiété, hyperactivité (souvent constatée chez les enfants), etc. 

Les déséquilibres alimentaires…

Une nourriture trop riche en graisses saturées ou en protéines animales, ainsi que l’excès de poids, l’obésité.. ont aussi un rôle dans le développement et la progression du cancer du pancréas.

Mais aussi le tabac, l’alcool !

Bien sûr ce sont des toxiques et leur addiction est toujours problématique, mais sur le pancréas, l’effet est indéniable : ils sont facteurs de risque de pancréatite chronique.

Et le stress…

Le pancréas contrôle la régulation du sucre, son taux dans le sang doit rester relativement stable. Cependant, en cas de besoin, il délivre plus de sucre dans le sang, et ainsi alimente nos muscles et notre cerveau.

Or le stress est géré par notre système nerveux autonome ( ou neurovégétatif), et de façon très archaïque, il demande de l’énergie pour se défendre à la moindre agression, il fournit donc du sucre à nos muscles, pour fuir et échapper au prédateur !

Mais, dans notre monde moderne, le stress demande rarement un tel effort physique. Ainsi… le pancréas va devoir sécréter de l’insuline pour faire redescendre la glycémie. 

Imaginez ce que va déclencher le stress chronique… du diabète, car le pancréas s’épuise ! Pensons aussi que la tendresse, l’amour… c’est symboliquement le sucre (le lait de la mère). Les personnes qui en manquent, ou qui viennent de perdre un être cher… peuvent manifester des troubles du pancréas.

Conseils et précautions

Les maladies du pancréas, sont en grande partie des « maladies de civilisation » qui bénéficieront d’une amélioration de l’hygiène de vie.

Par l’alimentation :

  • De façon générale essayez de décrocher du goût sucré et de l’alcool.
  • Renoncez aux céréales raffinées : pâtes, riz doivent être au moins semi-complets, farines (minimum T90). Choisissez les, biologiques, vous profiterez en plus de leurs minéraux et de vitamines B. Et… diminuez les quantités, une consommation régulière de légumes pourra compenser et vous apporter, outre de nombreux nutriments, des fibres très utiles pour ralentir l’absorption du sucre. En outre, cuisez vos pâtes al dente, l’IG sera plus bas. Faites tremper les grains entiers (blé, riz, épeautre…) vous en profiterez mieux.
  • Les produits laitiers contiennent du lactose, qui est aussi un sucre, modérez votre consommation… notamment de yaourts.
  • Soyez très vigilants quant aux produits transformés qui contiennent des sucres cachés ( maltose, dextrose, sirop de glucose…), mieux vaut les remplacer et cuisiner maison !

Par l’exercice au quotidien :

Prenez l’habitude de consacrer chaque jour du temps pour mobiliser vos masses musculaires : marcher à l’extérieur, faire du vélo, prendre l’escalier, aller nager… Le glucose sera ainsi utilisé sans effort pour le pancréas.

Par la gestion psycho-émotionnelle :

La relaxation, la méditation, le yoga, etc. peuvent vous aider à avoir une approche plus sereine de votre quotidien et ainsi un fonctionnement organique plus régulier.

Quelques solutions naturelles :

  • Une plante : Gymnéma sylvestris, elle permet d’anesthésier les papilles dédiées au goût sucré. De plus elle stimule la production d’insuline et ralentit l’absorption intestinale du sucre.
  • Le Macérat Glycérinée de Noyer est un excellant régénérant pour le pancréas, il le soutient, le dynamise…
  • Le Chrome exerce un effet hypoglycémiant, et il permet de réduire les compulsions sucrées. Vous en trouverez dans les noix du Brésil (3/jour), les haricots en grain, les brocolis… ou en complément d’oligo-élément.
  • Le Zinc car il est nécessaire à la synthèse de l’insuline et de certaines enzymes… Mangez des huîtres, des champignons, des noix de cajou et ajoutez du germe de blé à vos salades.

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Mais… le meilleur conseil que je peux vous donner c’est d’aller consulter votre naturopathe, il appréhendera, peut-être, des causes que je ne peux deviner, puisque chacun a son fonctionnement propre. Il aura une vision holistique.

Il est utile, avant, de faire les examens nécessaires à un bon diagnostic médical. 

Prenez soin de vous !

Martine Calvet – Naturopathe

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