Prendre de nouvelles habitudes plus favorables pour notre planète, cela nécessite quelques efforts, et un peu de bon sens. On distingue généralement deux écoles : ceux qui ne se laissent pas impressionner par le changement et qui aiment bousculer leurs habitudes, leurs routines, leurs croyances. Et d’autres qui préféreront amener la nouveauté étape par étape dans leur quotidien. Dans cet article, je vous propose de vous initier au zéro déchet en commençant par analyser notre cuisine pour faire de cet espace de vie un véritable cocon écolo’ !
SOMMAIRE
On réorganise la cuisine !
Si vous êtes comme moi, enthousiasmé(e) par le changement, et téméraire quand il s’agit de rompre avec des habitudes, vous allez adorer relooker votre cuisine ! Première étape : faire un vrai ménage de printemps. On sort tout ce qui est stocké dans les placards, les tiroirs, sur les étagères. On range, on nettoie, on trie, on donne ou on vend ce qui ne nous est plus utile.
Ensuite, on ré-or-ga-nise la cuisine : remplacer ce qui se jette … par ce qui ne se jette pas. CQFD ! Pour tendre vers le zéro déchet, il est important de questionner nos pratiques de consommation. Acheter des packs d’eau … pour jeter des bouteilles en plastique à la poubelle… L’on peut remplacer ce cercle vicieux par une (ou plusieurs) carafe(s) en verre dans lesquelles on ajoutera des perles de céramique ou un binchotan (pratique car compostable).
De la même façon que pour l’eau, on fait la chasse aux contenants qui finiront inlassablement à la poubelle : le flacon du liquide vaisselle, le rouleau et les feuilles d’essuie-tout, les pots de yaourts et de compote, … la liste est longue. L’idée n’est évidemment pas de culpabiliser car, oui, la somme des déchets que produit un foyer est colossale. Mais rappelez-vous que vous êtes en mouvement pour contribuer à un monde meilleur. Et ça, ça remonte le moral, non ?
Une fois la liste terminée, il est l’heure de se demander comment remplacer le jetable par du durable. Il suffit d’aller piocher parmi les bonnes idées qui existent déjà : le sac de coton pour conserver la salade, la feuille de cuisson en silicone (qui remplace les feuilles jetables), les gourdes et autres contenants nomades pour le pique-nique, en inox ou en verre, les serviettes de table en tissu, etc. Et bien sûr, il est indispensable de favoriser les achats en vrac lorsque cela est proposé : les pâtes, le riz, les céréales du petit-déjeuner, les noix, les légumineuses, la farine, etc.
Limiter le gaspillage alimentaire
Nos placards et le garde-manger se sont refait une beauté, on peut maintenant s’attaquer à notre façon de cuisiner. Là aussi, quelques bonnes pratiques permettront de moins gaspiller, moins jeter. Tout d’abord, souvenez-vous que le meilleur moyen de moins gaspiller, c’est de cuisiner les bonnes quantités. Si à chaque fois que vous préparez des pâtes, vous avez des restes pour 3 personnes, l’objectif est d’apprendre à mesurer les proportions selon votre appétit et les personnes qui sont à votre table.
Pensez également à ranger votre réfrigérateur et vérifier rigoureusement les dates de péremption. Presque tous les aliments peuvent se congeler si la date approche à grands pas : le pain, les légumes (préalablement blanchis), les fruits, le fromage (végétal ou animal), les céréales cuites, la compote. Ayez le réflexe d’utiliser des sacs congélation réutilisables.
Ne jetez pas toutes vos épluchures, réalisez plutôt une soupe de fanes de radis. Ou donnez-les à vos poules si vous vivez à la campagne. Si vous avez des restes, essayez d’en faire profiter les voisins, par exemple ! Ou si vous avez la possibilité de les stocker, congelez-les. La nourriture ne devrait jamais finir à la poubelle. Si vous avez des restes mais en trop petite quantité pour former une part, ré-inventez des plats, improvisez, bref créez ! Par exemple, s’il vous reste un verre de riz cuit, une petite carotte et un avocat bien mûr, improvisez une petite salade avec une vinaigrette à base de moutarde. Et voilà un petit bol qui vous servira d’entrée. Rien ne se perd, tout se transforme.
Même chose pour les fruits : des pommes trop mûres dans le panier ? Faites une compote. Des bananes qui noircissent ? Elles seront parfaites pour un gâteau aux pépites de chocolat ! Ou improvisez une confiture en mélangeant l’ensemble des fruits dans une casserole avec du sucre, ou un smoothie au blender.
Le compost et le tri
Pour ce qui est des déchets que l’on n’aura pas réussi à éviter, le tri sélectif s’impose (une bonne pratique que nous sommes nombreux, et heureusement, à avoir adoptée).
Si vous n’avez pas encore de composteur chez vous, c’est le moment de vous y mettre. Une merveilleuse façon de recycler les déchets verts, épluchures et autres. Personnellement, j’y mets également le marc de café, les bouquets de fleurs, les sachets de thé et de tisane (sans agrafe). Et, petit bonus, la poubelle de déchets ménagers ne rejette plus d’odeurs ! Pour moi, le compost est devenu un indispensable dont je ne saurai plus me passer.
Stéphanie A-B @La Véganista

Stéphanie BARTCZAK est Consultante Culinaire spécialisée dans la cuisine 100% végétale. Son dossier presse est disponible sur le site La Veganista.
Elle intervient sur des événements comme le Sirha, le Vegan Summer Fest ou encore le Veggie World.
Auteure du livre Vegan pas à pas, (Ed. Ulmer), elle collabore avec les marques de l’agro-alimentaire et la restauration pour l’élaboration de recettes exclusives végétaliennes (souvent sans gluten et parfois crues).
Fin 2018, est née l’idée d’ un partenariat avec le Centre Européen de Formation : Stéphanie a signé les modules de la spécialisation à la cuisine végétale, désormais annexée au CAP Cuisine déjà commercialisé par le CEF. C’est aujourd’hui la seule formation diplômante et à distance répertoriée dans ce domaine très spécifique. Cela permettra aux futurs restaurateurs de répondre, de façon qualitative, à toutes les demandes clients. La formation est accessible partout en France, elle se compose d’une partie théorique et d’une partie pratique avec 20 recettes pas à pas (photos & vidéos).
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