L’endométriose : se faire du bien pour aller mieux

J’aborde dans cet article un sujet moins léger qu’à mon habitude, mais un sujet qui concerne 1 femme sur 10 en France : je parle bien de l’endométriose. Si chacune d’entre nous vit différemment cette maladie, je souhaitais partager les petits trucs qui ont pu me faire du bien quand je souffrais.

L’endométriose, c’est quoi ?

Sans entrer dans une littérature médicale, et pour simplifier volontairement le propos (d’autres articles scientifiques existent sur la toile), je dirais que l’endométriose, eh bien, c’est la paroi de l’endomètre qui saigne. L’endomètre est ce petit tissu qui recouvre la paroi interne de l’utérus. Pour des raisons qui ne sont, pour le moment, pas expliquées par le corps médical, certains petits morceaux de l’endomètre ont pu migrer dans le corps, et se déposer sur d’autres organes : le foie, l’intestin, les poumons, etc. Lorsque les règles arrivent, c’est bien l’ensemble des cellules endométriosiques qui saignent, à différents endroits du corps.

Et pour reprendre une définition plus officielle : « L’endométriose se caractérise par le développement de tissu semblable à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus. Elle peut entraîner une douleur aiguë dans le bassin et des difficultés à tomber enceinte. L’endométriose peut apparaître dès les premières règles et durer jusqu’à la ménopause. » selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Cette énigme du corps humain (puisqu’à ce jour, cela reste encore une énigme), provoque des symptômes et des douleurs plus ou moins forts, plus ou moins compliqués chez les femmes. Il serait juste de dire qu’une endométriose n’est pas une autre ! A ce jour, il n’y a aucun traitement efficace, durable pour cette maladie. Il est possible de soulager (avec notamment des antalgiques), de mettre les règles à l’arrêt et de créer ainsi l’aménorrhée (avec un traitement hormonal du type pilule contraceptive) et d’opter pour la chirurgie (avec risque de récidive).
Mais restons positives : certaines femmes sont dites asymptomatiques (elles n’ont pas de douleurs) et peuvent vivre une grossesse épanouie et « normale ». Ce fut mon cas en 2022.

Les solutions pour se chouchouter

Si la médecine cherche encore la réponse à ce problème qu’est l’endométriose, tant sur le plan préventif que curatif, il n’en reste pas moins que nous devons prendre ce pouvoir de nous faire du bien, nous les Femmes ! Lorsque mes règles me faisaient souffrir, il y a quelques années, comme beaucoup d’autres femmes concernées par le sujet, je redoutais ce moment du cycle. Alors, j’ai décidé d’en faire un « vrai » moment à moi.

• La bouillotte était devenue ma meilleure amie (frileuse, elle l’était déjà un peu avant). Ne pas avoir froid est essentiel lorsque l’on souffre : du confort avant tout ! De même pour ma tenue : j’avais profité d’une séance shopping pour refaire une garde-robe spéciale « home wear » avec de jolis vêtements d’intérieur, chauds et doux.
• Convaincue depuis toujours par la naturopathie, j’ai consulté à plusieurs reprises pour avoir des conseils et me créer un kit d’urgence. J’utilisais certaines huiles essentielles reconnues pour leurs vertus apaisantes, en diffusion (lavande, ylang-ylang, camomille et mandarine notamment). Et d’autres huiles en massage, surtout celle de basilic tropical (mélangée à une huile végétale).
• Je faisais également des cures de compléments alimentaires, en choisissant de préférence des complexes synergiques. Ma naturopathe m’avait également conseillé de me tourner vers la gemmothérapie avec le bourgeon de framboisier qui est LA plante du féminin et du cycle. C’est d’ailleurs ce qui m’a fait découvrir la gemmothérapie, aujourd’hui je l’utilise pour d’autres bobos, y compris en prévention des otites pour mon fils de 18 mois.
• Fan de tisanes (je ne bois quasiment jamais de thé), j’ai aussi intégré ce petit rituel dans mon quotidien. Au-delà du bienfait des plantes, boire chaud (et manger chaud) soulage le ventre et réchauffe. Vous pouvez vous amuser à l’apprentie sorcière en composant vos propres tisanes (la marque Herbier de France propose une large gamme en vrac, dont les feuilles de framboisier). Mais vous pouvez aussi choisir des tisanes en sachet, aromatisées et plus savoureuses, comme celle-ci: Tisane Bio Harmonie Prémenstruelle – Fait à la main en France | Greenweez.
• Personnellement, je n’ai pas essayé, mais je lis un certain nombre de données intéressantes sur le CBD, un anti-douleur aujourd’hui reconnu sur le marché. Son action anti-inflammatoire aurait un effet positif sur les douleurs, mais également sur l’apparition des lésions endométriosiques (en réduisant la production de la protéine cytosine). Je ne peux, pour ce produit, vous partager un retour d’expérience. Dans tous les cas, je vous invite à consulter un praticien en naturopathie qui pourra vous accompagner pour un bilan complet, sans toutefois se substituer à un votre gynécologue.

Se réconcilier avec le Féminin

Et si la maladie (ou le « mal-a-dit ») nous invitait en fait à plus de calme, à un retour à la lenteur, au fait de prendre son temps, ou de mettre notre quotidien effréné sur « pause » ? Pour ma part, je sais que considérer les choses sous cet angle a pu m’apaiser, me réconforter et même … m’aider dans ma vie de tous les jours. Je voulais tout gérer, être dans l’efficacité, la performance. Et j’ai lâché prise, j’ai accepté de ne pas être une machine, et de ne pas pouvoir être sur-performante 30 jours par mois. J’en suis venue à anticiper mes règles et à ne rien prévoir sur 2 jours : pas de rendez-vous professionnels, pas de pression. Certes, étant indépendante depuis plusieurs années, je peux m’offrir ce confort. Peut-être que le projet de loi en faveur d’un « congé menstruel » refera prochainement surface ? Nous pouvons l’espérer !
Je me suis également intéressée au cycle féminin et à ses différentes phases. Une découverte totale pour moi ! J’ai compris qu’effectivement, certains jours de mon cycle étaient, par exemple, plus propices à la créativité, d’autres aux rencontres, à la vie sociale, d’autres encore au cocooning, à l’intériorisation. Prendre conscience de cela m’a permis de changer mon organisation et d’être moins exigeante avec moi-même.
J’espère que mon témoignage aura su vous inspirer, prenez soin de vous.

Stéphanie A-B